Avant de commencer ce test et pour être totalement transparent, je tien à préciser que le AceNS Loader (abrégé ANSL pour la suite du test), m'a été envoyé gratuitement en échange d'un test alors que j'ai acheté mon NS Atmosphere (abrégé NSAL dans la suite du test).
Il n'y aura aucune comparaison d’esthétique entre les deux produits, sauf si cela change l'ergonomie du produit mais rien sur l’esthétique pur, je laisse ce genre d'appréciation à chacun.
Enfin, le test sera divisé en deux grandes parties, la première visera à décrire l'apparance et les fonctionnalités de chacun des dongles et la seconde partie à comparer les deux appareils.
Note: N'hésitez pas à consulter également la FAQ pour des compléments d'informations au sujet du hack Switch, beaucoup de choses y sont répertoriées.
Descriptions et fonctionnalités
Description
Le ANSL se présente sous la forme d'un rectangle. Le port USB type C mâle se trouve sur un des côté de la longueur du rectangle alors que le port USB type B femelle se trouve à son exact opposé. Sur l'une des "faces" du dongle il y a un jig qui peut être facilement retiré et de l'autre côté un bouton et une led dont nous verrons le fonctionnement dans la suite du test. Enfin, une petite boîte permet de ranger le dongle ainsi que le câble USB type B vers USB type A. Selon le site officiel, le dongle embarque une batterie Li-Ion de 45 MA permettant de garder le dongle inutilisé (en stand by) pendant 3 mois avant de le recharger et le dongle met une heure pour être complètement rechargé.
Quelques photos du ANSL:
De l'autre côté, le NSAL est aussi un rectangle mais la différence est que les ports USB sont situés sur les largeurs du dongle, se qui le rapproche plus d'une clé USB standard. Il y a aussi un jig qui peut être retiré sur une des "faces", un bouton "Reset" qui lui se trouve sur une des longueurs ainsi qu'un interrupteur permettant d'allumer ou d'éteindre le dongle situé sur la même longueur que le bouton "Reset" et enfin deux leds sur la seconde "face" de notre rectangle. La batterie de ce dongle est une batterie Li-Ion de 150 MA qui lui donnera donc une autonomie extrêmement conséquente.
Quelques photos du NSAL:
Pour les deux appareils, le câble USB type B vers USB type A est fourni, se sont de tout petit câbles mais ils sont largement suffisants car les dongles sont relativement légers et ne risquent pas vraiment d'abimer les USB, d'autant qu'on ne les laissera pas branchés des heures au PC et pour les recharger, les brancher à une box internet peut largement faire l'affaire. Après, ces câbles sont facilement remplaçable par un câble utiliser sur les anciens smartphones Android par exemple.
Fonctionnalités
Pour le lancement d'un payload, les deux dongles fonctionnent de manière identique, à savoir passer la console en RCM grâce au jig que l'on va insérer dans le rail du joycon droit jusqu'au bout (ne pas forcer pour ne pas abîmer les pins de la console) et démarrer la console en maintenant la touche "volume +" et en appuyant une seconde sur le bouton "Power" (étape facultative pour ceux en auto-RCM bien-sûre, ceux-ci n'ont qu'à appuyer sur "Power" pour lancer la console en RCM). L'écran restera noir, ceci est normal. Ensuite on insère le dongle, pour le NSAL on l'allume et le payload sera injecté. Une fois le payload injecté, on peut retirer le jig et le dongle de la console, ceux-ci ne serviront plus jusqu'au prochain redémarrage de la console.
Pour mettre à jour le ANSL, il suffit de télécharger la mise à jour du dongle sur le site officiel, brancher le dongle au PC via le câble USB fourni, copier le répertoire "IAP" (ce répertoire contient un fichier "firmware.bin") contenu dans le zip de la mise à jour à la racine du dongle, débrancher le dongle, le rebrancher et le firmware se mettra à jour, supprimant au passage le dossier "IAP" copié précédemment. Normalement, le firmware du NSAL peut également être mis à jour mais pour le moment je ne me suis pas penché sur cette fonction spécifique pour ce dongle, je mettrai cette partie à jour dès que j'aurai testé comment ceci fonctionne.
Pour la programmation des payloads, là les deux dongles sont très différents. Dans les deux cas, on va devoir brancher le dongle en USB à un PC via le port USB type B du dongle (celui qui se trouve donc à l'opposé de l'USB que l'on branche à la Switch pour injecter le payload).
ANSL
Pour le ANSL, une fois le dongle branché au PC, un driver s'installe automatiquement puis le dongle est reconnu comme un périphérique de stockage, comme une clé USB en somme (pour les curieux elle fait 2 MO et est formatée en FAT). On remarque également que la led clignote doucement en blanc pour indiquer que le dongle est en train de charger et que la led reste en blanc fixe lorsque le dongle est complètement chargé. Dans la configuration que j'ai reçu, le dongle contenait 6 dossiers ("ATMOSPHERE_HEKATE", "REINX", "SXOS" (ces trois dossiers contenaient un fichier nommé "payload.bin"), "USER1", "USER2" et "USER3" (ces dossiers étaient vides)) et un fichier nommé "LAUNCH.TXT" qui contient le chemin du payload à lancer, dans mon cas c'était "\SXOS\PAYLOAD.BIN" (sans les guillemets). Il est à noter que je n'ai pas testé quelle version des payloads se trouvait sur le dongle à la base, je les ai immédiatement mis à jour vers les dernières versions.
Du coup on peut facilement remplacer les éventuels payloads préchargés sur le dongle par des versions mises à jour, il faut juste placer un fichier "payload.bin" dans le dossier adéquat et éventuellement supprimer celui qu'y si trouve. Mais on peut aller plus loin, dès que j'ai vu cela je me suis dit ceci, "Qu'est-ce qui se passe si je renomme les dossiers parce que "USER1", "USER2" et "USER3" c'est pas top niveau organisation?". Et bien le dongle prend en compte la possibilité de renommer les dossiers et s'y adapte très bien. Les règles à respecter sont les suivantes, n'utiliser que des caractères alphanumériques et le signe "_" pour remplacer les espaces (règle pas obligatoire mais vivement conseillée, ceci dit j'ai testé avec des noms contenant des accents ou des espaces et cela fonctionnait mais le tri par ordre alphabétique peut changer de ce fait, voir la suite pour plus d'infos sur ce dernier poin) et n'avoir que six dossiers contenant un fichier "payload.bin", le dongle ne gère pas plus de six payloads se qui est déjà beaucoup.
Bon le dongle est réglé, maintenant il est temps de voir comment passer d'un payload à l'autre ou comment savoir sur quel payload on se trouve. Quand on appui une fois sur le bouton du dongle, la led clignote deux fois avec une couleur différente selon le payload actif (celui qui sera injecté au branchement du dongle sur la console), il y a les couleurs bleu, vert, rouge, jaune, violet et bleu clair. Pour changer de payload, il suffit de maintenir le bouton du dongle pendant quatre secondes et la led clignotera quatre fois avec la couleur du payload sur lequel le dongle vient de passer. Pour savoir quelle couleur correspond à quel payload, ceci est géré selon l'ordre alphabétique des dossiers contenant un fichier "payload.bin", le bleu correspondant donc au premier dossier et le bleu clair au dernier, l'ordre des dossiers suit le cycle correspondant à l'ordre dans lequel j'ai annoncé les couleurs précédemment. Bien-sûre si le dongle ne contient que trois payload, la dernière couleur du cycle sera le rouge.
NSAL
Pour le NSAL il faut installer un logiciel pour flasher le dongle avec le payload que l'on souhaite, le logiciel est disponible sur le site officiel. Une fois installé, on va brancher le dongle puis l'allumer. On vois deux leds bleu s'allumer, l'une indiquant le fait que le dongle soit en train d'écrire/lire (bleu lorsqu'il ne se passe rien et rouge lors de la lecture/écriture) et l'autre pour indiquer l'état de charge et le mode du dongle (bleu s'il charge, vert si le dongle est complètement chargé et rose si le dongle est en mode programmation et reconnu par le PC). Mais voilà, le PC ne le reconnaît pas et ceci est normal, il faut appuyer deux fois rapidement sur le bouton "Reset" du dongle pour qu'il passe en mode programmation (l'une des leds va passer du bleu au rose pour indiquer que le dongle est bien en mode programmation et bien reconnu par le PC). Ensuite on lance le logiciel (ou s'il a déjà été lancé on clique sur "refresh"), on sélectionne le dongle qui devrait être apparu dans la liste, on va chercher le fichier du payload que l'on souhaite flasher grâce au bouton "browse" et enfin on clique sur "Write". La procédure prend quelques minutes et si tout à bien fonctionné, le logiciel indique que le dongle a bien été flashé. Du coup il suffit ensuite d'appuyer une fois sur le bouton "Reset" pour repasser en mode normal, de débrancher le dongle et voilà, le nouveau payload est maintenant utilisable.
Note: Il se peut que le driver du NSAL ne s'installe pas correctement sous Windows, il faut pour cela l'installer manuellement en désactivant la vérification de signature des pilotes, c'est un petit défaut selon moi. Sous Windows 7 64 bits personnellement je n'ai eu aucun problème et tout a fonctionné immédiatement mais les versions supérieur de Windows pourraient poser problème sur ce point.
Comparaisons
Bon maintenant que le fonctionnement de chaque protagoniste a été décrit, il est maintenant temps de les comparer.
Première chose, le jig tient mieux en place sur le NSAL que sur le ANSL car sur ce dernier il a tendance à se déclipser un peu trop facilement bien que sur la fin du retrait il faut mettre un peu de force pour le retirer complètement alors que sur le NSAL il faut y aller pour retirer le jig, une fois qu'il est clipser il ne se déclipsera pas comme çà.
Seconde chose et là c'est un avis personnel, j'aime moins comment le dongle ANSL se branche à la console, le fait que l'USB C se trouve sur une des longueurs du rectangle rend le dongle plus difficile à retirer de la console de manière droite pour ne pas abîmer le port de la console et pourtant, le NSAL est presque aussi large mais je trouve que cela suffit à noter une différence. Sur le NSAL en revanche, je trouve cela plus facile car on peut facilement saisir le dongle à la base et le retirer sans risquer d'abîmer le port de la console. Dans les deux cas, une fois le port USB C branché cela tient bien et au départ on s'inquiète quelque peu de la force qu'il faut mettre pour les retirer mais si on fait la manipulation correctement cela ne devrait pas poser de souci, il faut juste vraiment retirer le dongle de manière droite, ne vraiment pas tordre ou forcer d'un côté spécifique. Ceci dit, avec le ANSL, on risque moins de tordre l'USB car le dongle dépasse moins que pour le NSAL donc bon, chaque solution possède des avantages et inconvénients, je vous laisse seul juge.
Du côté de la qualité de fabrication, le NSAL me semble clairement mieux fini, plus solide et fait avec un plastique de meilleurs qualité que le ANSL mais bon dans les deux cas aucun craquement ou bruit suspect à indiquer, le ANSL ne semble pas être un dongle de mauvaise facture mais dans son opposition au NSAL c'est le NSAL qui l'emporte sur ce point. Par contre, le NSAL est beaucoup plus gros que le ANSL mais ceci s'explique déjà par la batterie du NSAL qui est trois fois plus grosse en terme de stockage d'énergie que celle du ANSL. De ce fait également, le NSAL est un peu plus lourd que le ANSL.
Côté utilisation maintenant, le ANSL est très simple d'utilisation et surtout ne nécessite pas de drivers à installer qui puisse poser problème mais côté NSAL, le logiciel fait plusieurs vérification avant et après l'écriture du payload, se qui rend donc l'écriture du payload bien plus longue que pour le ANSL mais je pense qu'elle est aussi bien plus sécurisée.
Le ANSL permet de switcher entre plusieurs payloads (six pour rappel) là ou le NSAL lui n'a qu'un seul payload qui peut être flashé. Mon NSAL est flashé avec Hekate 4.6 à l'heure actuelle et les autres payloads peuvent être lancés via ma SD mais je reconnais que pouvoir switcher entre plusieurs payloads peut présenter des avantages dans certains cas. De plus, avec le ANSL, on peut organiser le cycle de payload comme on le souhaite en nommant les dossiers de tel ou tel façon, le système est assez souple et c'est un point que j'apprécie tout particulièrement.
Le ANSL ne peut être éteint réellement contrairement au NSAL qui possède un interrupteur pour le faire, c'est un détail mais le fait de pouvoir éteindre le dongle est tout de même pratique et évite probablement une consommation d'énergie non négligeable.
Enfin pour l'injection, les deux dongles semblent se comporter de la même façon et sont aussi efficace l'un que l'autre. Ceci dit, j'ai fait un test simple, faire deux injections à la suite avec Hekate. Donc je branche le dongle, étant en auto-RCM je n'ai pas besoin du jig pour la manipulation, j'injecte la première fois le payload Hekate puis je clique sur "shut down" pour éteindre la console, je relance l'auto-RCM sans débrancher le dongle de la console et je vois comment la seconde injection se passe. Pour le ANSL, la seconde injection se passe très bien sans avoir à faire la moindre manipulation alors que du côté du NSAL il faut que j'appuie sur le bouton "Reset" du dongle pour que l'injection se fasse (je peux aussi éteindre et allumer le dongle, cela fonctionne). Ma conclusion est donc que le NSAL ne fait pas son "Reset" tout seul comme un grand une fois l'injection du payload terminé alors que le ANSL le fait très bien.
Conclusion
Et bien pas facile de trancher de façon nette entre les deux, chacun a ses avantages et ses inconvénients mais le ANSL m'a fait une bonne impression dans l'ensemble mais j'aime bien le NSAL aussi, pour moi les deux dongles se valent et le choix de l'un ou de l'autre dépendra de se que chacun recherche.
ANSL:
- Avantages:
- Très simple à préparer, la méthode périphérique de stockage est vraiment un très bon point selon moi et en plus la copie d'un payload est assez rapide, quelques secondes tout au plus. En plus, cette méthode d'utilisation doit même pouvoir le rendre compatible avec l'OTG sous Android ou IOS (je testerai sous android et mettrai à jour cette partie lorsque se sera fait) donc il devrait être possible de régler le dongle aussi bien sur PC que sur tablette ou smartphone.
- Jusqu'à six payloads pouvant être changés de manière cyclique et réglés de manière assez souple via l'ordre alphabétique des dossiers (ordre alphabétique Linux/Unix), autre très bon point.
- Bon comportement pendant l'injection, même en cas de deux injections successives.
- Même s'il semble de moins bonne facture que le NSAL, il n'en reste pas moins que le dongle semble assez robuste.
- La petite boîte est un petit plus sympathique pour y ranger le dongle et le câble USB.
- Inconvénients:
- Une batterie assez petite en capacité mais bon sans un test sur le long terme il n'est pas facile de juger cela mais 45 MA c'est assez peu au final, beaucoup de dongle propose au moins du 60 MA mais bon sont-ils d'aussi bonne facture...
- Sa forme un peut trop large une fois branché à la console qui rend son retrait de la console un peut difficile selon moi et qui présente un risque d'abimer le port USB de la console à force d'utilisation si on ne s'y prend pas bien, son plus gros inconvénient à mon sens.
- Il est dommage qu'un interrupteur ne soit pas inclue pour allumer et éteindre le dongle, pas indispensable mais toujours pratique.
- Le jig qui a tendance à se déclipser un peu trop facilement, même s'il ne sort pas complètement de son emplacement sans forcer un peu.
- Avantages:
- Semble très robuste et fait avec des matériaux de bonne qualité.
- Une batterie de 150 MA, assurant une autonomie très importante et comme en plus on peut éteindre le dongle cela limite probablement les pertes d'énergie, même si quoi qu'il arrive la batterie se videra tout de même avec le temps même sans l'utiliser.
- Un seul payload (ceci peut être aussi un inconvénient selon le point de vu de chacun) donc une fois flashé il n'y a rien d'autre à faire, on insert le dongle dans la console et c'est partie. De plus, le flash du payload subit plusieurs vérifications avant et après le flash, se qui permet d'être certain que tout s'est bien passé. Par contre, l'injection est assez longue, cinq minutes pour un payload en gros.
- Inconvénients:
- Le fait de devoir appuyer sur le bouton "Reset" si on souhaite faire deux injections d'affilée, petit bug mais bug quand même qui pourra peut-être être corrigé avec une mise à jour du firmware du dongle.
- L'installation des drivers sous Windows qui peut devenir assez fastidieuse et empêche une utilisation simple en toute circonstance, pour moi c'est le plus gros point faible.
Voilà, on arrive à la fin de ce test comparatif, j'ai essayé de rester objectif du début à la fin, le choix et la parole est à vous maintenant.
Ce message a été modifié par shadow256 - 19 janvier 2019 - 18:36.