En 1988 le contrat entre Nintendo et Sony est signé. Sony planifia aussi le développement d'une console sous son propre nom mais compatible avec Nintendo, consistant en un système de loisir permettant de jouer à la Super Nintendo à la fois avec les cartouches et aussi avec un nouveau format CD que Sony venait de créer. Ce serait le format utilisé dans les disques SNES-CD, permettant à Sony d'intégrer le marché du jeu vidéo, au détriment de la domination de Nintendo. En 1991, le SNES-CD était sur le point d'être annoncé aux CES du mois de juin. Cependant, quand le président de Nintendo Hiroshi Yamauchi a lu le contrat original de 1988 entre Sony et Nintendo, il a réalisé que l'accord passé accordait à Sony la possession de tous jeux sur le format SNES-CD.
Nintendo avait en effet sous-estimé leur potentiel commercial en dehors des jeux de karaoké, dans lesquels Sony devait se spécialiser. Mais en trois ans, les lecteurs CD de Sony commencent à envahir les salons, le développement de jeux classiques sur CD se précise, et Nintendo réalise que le contrat qu'il a signé l'oblige à faire une croix sur ses fameuses royalties, si juteuses dans son modèle économique. Il lui faut une solution de recours. Le président de Nintendo Hiroshi Yamauchi envoie Nintendo Of America négocier un partenariat plus favorable avec Philips. Considérant le contrat avec Sony totalement inacceptable, il annulé tous les plans de l'association entre Sony et Nintendo pour le SNES-CD.
En juin 1991 lors du Consumer Electronics Show, Sony annonce le "Play Station", qui est une console compatible avec la Super Nintendo. La console est attendue pour la fin d'année, son prix de lancement annoncé est d'environ 400$, le double d'une Super Nintendo, mais équivalent au prix du SNES-CD et d'une Super Nintendo.
Mais dans les jours qui suivirent, Nintendo dévoile son nouveau partenariat avec Philips10 . En effet, au lieu d'annoncer leur association le jour du CES, le directeur de la filiale américaine de Nintendo Howard Lincoln est monté sur la scène et révéla qu'ils étaient maintenant en partenariat avec Philips, et qu'il était prévu que tout le travail commun entre Nintendo et Sony allait être abandonné. Lincoln et Minoru Arakawa se sont rendus au siège de Philips en Europe, sans en informer Sony, et ont formé une alliance d'une nature totalement différente : une alliance qui donnerait le pouvoir total à Nintendo sur ses licences sur les machines de Philips.Les deux constructeurs se sont entendu sur la réalisation d'un lecteur CD qui se connecterait à la Super Nintendo. Il doit par ailleurs être capable de lire les CD audio et être compatible avec la console CD-i de Philips.
L'annonce du CES fut un véritable choc. Non seulement ce fut une énorme surprise (Sony avait juste décidé, la nuit précédente, du nom du projet commun sous la marque Play Station), mais cela a été perçu par beaucoup dans la communauté des affaires japonaises comme une trahison fatale : une compagnie japonaise snobant une autre compagnie japonaise en faveur d'une firme européenne était absolument impensable. De plus le public se retrouvait perdu par les annonces de Nintendo.
Après l'effondrement du projet commun, Sony pensa arrêter les recherches, mais finalement, la compagnie décida de réutiliser tout ce qui avait été développé en commun avec Nintendo pour en faire une console à part entière11. Cette décision motiva Nintendo à poursuivre Sony pour rupture de contrat devant la cour fédérale des États-Unis, et tenta d'obtenir une interdiction de commercialisation de la Play Station, avec comme argumentation que Nintendo possédait les droits du nom. Le juge fédéral a finalement refusé l'interdiction.
Ainsi, en octobre 1991, le premier modèle de la nouvelle Sony Play Station a été révélé ; environ 200 prototypes sont créés. et les premiers logiciels sont développés dans l'espoir d'un nouvel accord entre Nintendo et Sony. En 1992 un accord est trouvé permettant à Sony de produire des périphérique compatible avec la Super Nintendo. Mais Nintendo garde le contrôle sur les droits des jeux. Finalement aucun périphérique n'est produit, car la bonne entente entre les deux entreprises est finie. Sony préfère finalement développer sa propre console de nouvelle génération, la PlayStation.
Après l'arrêt du partenariat avec Sony, Nintendo continue à développer son partenariat avec Philips. L'accord apporte quelques jeux pour la console CD-i de Philips, mais aucun périphérique ne sera créé pour la Super Nintendo. De plus le CD-i fut un échec commercial.
https://fr.wikipedia..._CD-ROM_Adapter
Modifié par markus95, 11 novembre 2015 - 21:36.