En décembre 2009, Nintendo avait intenté un procès à l'encontre de revendeurs de linkers. A l'époque, le géant nippon n'avait pas eu raison de cette lutte contre le piratage. Ne pouvant en rester là, il avait donc fait appel devant la justice avec le soutien du procureur de la République. Cette fois-ci, la décision a un autre goût. En effet, le 26 septembre dernier, la justice a condamné six sociétés, la plus citée étant Divineo, à de lourdes peines allant jusqu'à 460 000€ d'amende et des dommages et intérêts de près de 5 millions d'euros ainsi que des peines de prison avec sursis. À ce jour, les linkers sont déjà interdits à la vente en Allemagne, en Belgique, en Grande-Bretagne, en Italie, aux Pays-Bas et désormais en France. Nintendo souhaite enrayer sérieusement les réseaux de distribution, ce commerce portant préjudice à l'ensemble des acteurs du jeu vidéo, des créateurs aux distributeurs.
Véronique Vasse, chargée des affaires juridiques de Nintendo France :
« Il a fallu près de cinq ans à la justice pour se prononcer de manière claire et nette. Mais nous pouvons dire aujourd’hui que la vente de linkers en France est interdite. Nous n’hésiterons pas à poursuivre en justice ceux qui contreviennent à cette décision. »
Nintendo continue cette lutte au piratage, les linkers vont donc bientôt disparaître des boutiques physiques. Mais la firme ne compte pas en rester là et voudrait étendre son attaque aux revendeurs sur internet.
« La loi s’applique à tout le monde et [...] les actes de contrefaçon concernent aussi les particuliers ».
« Nous visons en priorité le commerce massif de linkers, nous luttons contre la prolifération de ces accessoires de contrefaçon à travers le monde, mais le cas échéant nous serions fondés à agir »
La firme japonaise surveillerait également, grâce aux travaux de la loi Hadopi, les utilisateurs qui téléchargeraient des jeux contrefaits.
« Nous suivons de très près les travaux de la loi Hadopi »