L'affaire n'en est pas encore à sa fin. En effet, depuis le 1er avril dernier, je ne vous apprend plus que Sony s'est permis la suppression de la fonction OtherOS sur sa PS3 via une mise à jour du firmware de celle-ci (3.21). Cette fonction OtherOS permettait donc l'installation d'un système d'exploitation autre que celui de la PS3, et notamment celle d'un OS basé sur le noyau Linux. Cette suppression, qui fait grand bruit depuis, a provoqué la grogne de la majeure partie des acheteurs de PS3 FAT (seule PS3 proposant à sa conception la fonction OtherOS). A cette grogne, Sony avait répondu que cette suppression avait avant tout un but sécuritaire, afin de prévenir d'éventuelles failles de sécurité menaçant la sécurité du système, et donc celle des données des utilisateurs. A noter que cette mise à jour intervenait d'ailleurs étrangement après la diffusion de l'exploit de GeoHot qui, lui, exploitait justement une faille de sécurité...mais bien sûr pas celle qui menace les utilisateurs de PS3...
Cependant, le problème n'est pas là. Comme je vous le disais, nombreux sont les utilisateurs mécontents de cette suppression apparue sans crier gare et obligatoire pour l'accès au PSN, pour la lecture de certains jeux ou certains Blu-ray. Aux vues de la mauvaise volonté de Sony dans cette affaire, un joueur américain a donc décidé d'ouvrir une "class action" (comme on dit aux states), soit une action collective en justice ouverte à tous les acheteurs de PS3 FAT entre le 16 novembre 2006 et le 27 mars 2010, n'ayant pas revendu leur console évidemment. Cette plainte, déposée à un tribunal californien (donc accrochez vous pour les résultats. Oui en Californie on est assez concis et directs), précise que Sony devrait payer des dommages aux adhérents à cette action collective. La somme due par Sony s'élèverait à près de 5 millions de dollars, soit environ 3.7 millions d'euros, de quoi peut-être convenir aux dépositaires de la plainte.
De quoi peut-être aussi rassurer les distributeurs de PS3 comme GAME ou AMAZON croulant actuellement sous les demandes et menaces de nombreux utilisateurs réclamant le remboursement total ou partiel de leur machine. Avec un peu de chance, ils pourraient même se rallier à l'action collective contre Sony !