Talentueux réalisateur français (La Haine, Assassin) et vieux passionné de jeux vidéos, Mathieu Kassovitz souhaite depuis plusieurs années trouver l’idée qui mélangerait à merveille le jeu et le cinéma. Grand joueur depuis son enfance, il se lasse des jeux actuels qui multiplient les polygones et les effets mais qui appauvrissent l’investissement intellectuel des joueurs. Il aimerait apporter au jeu des émotions, un véritable aspect interactif entre la trame de l’histoire et le joueur.
La solution serait de lier fortement le cinéma et le jeu : un film où le spectateur pourrait décider de certains éléments du film et un jeu scénarisé comme au cinéma. Il cite naturellement le blockbuster Heavy Rain pour illustrer ses propos. A ce niveau, le jeu devient un véritable art et prend une toute autre ampleur.
le jeu vidéo peut être considéré comme un art majeur s'il est aussi élaboré. A nous créateurs d'en faire un art. Si on le laisse entre les mains des producteurs, des financiers, le jeu vidéo ne restera qu'un jeu de baston, qu'un jouet
Les portages jeu->film sont (dans 80% des cas, respectons l’adaptation de Silent Hill !) de belles daubes qui mettent en avant des bimbos en fin de carrière. Par contre, le portage film->jeu comporte plus de points positifs, notamment avec des jeux comme Farenheit ou Heavy Rain et ce type de jeu avait son succès à l’époque des Point and Click, le jeu était plus une virtualisation d’un livre et laissait une grande place à l’émerveillement. Je pense que si des associations entre des personnes comme Kassovitz et Molyneux se font, il y a de grandes chances pour que le jeu devienne tout autre chose que ce qu’il est maintenant, quit à laisser de côté la guerre aux effets direct X.
Modifié par Tourista, 28 février 2010 - 14:38.