Incroyable, l'agence Reuters vient de dévoiler qu'Intel a perdu le contrat sur la fourniture de la puce principale sur la PS6. Même si la console n'a officiellement pas été annoncée par Sony, et bien on peut ce que l'on veut, l'agence Reuters ce n'est pas rien, elle recoupe par deux sources différentes toutes les informations qu'elle confirme, et l'article qu'elle vient de publier va faire date.
L'agence Reuters confirme qu'Intel a perdu en 2022 le contrat de fourniture de la puce qui aura été le coeur de la PS6, et cela face à AMD. Les efforts d'Intel à convaincre n'auront pas suffit, et l'avenir passera avec AMD, bien que d'autres concurrents comme Broadcom ont aussi tentes de proposer une solution.
L'idée de base de Sony était de se séparer du fondeur TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company) au profit d'Intel qui développait alors son process de fabrication en 18A qui sera lancé l'année prochaine.
Le 18A est un équivalent à du 1.8 nm, sachant que la PS5 Pro disposerait d'un APU gravé en 4 nm permettant une montée en fréquence importante, et donc des performances de tout premier ordre.
Pourquoi cela n'a pas fonctionné ?
L'agence Reuters explique que les consoles de Sony se vendent à plus de 100 millions d'exemplaires sur une période de 5 années, la conception de la puce principale aboutie sur des bénéfices importants, mais pas aussi important que les 50 % que génère les puces AI. Le profit réalisé sur console est certe moins important mais beaucoup plus stable, et c'est probablement là que certaines discordances sont venues, Intel souhaitant un bénéfice par puce plus élevé que ce que Sony voulait bien octroyer. Le rival direct d'Intel, AMD, lui a accepté d'être moins rémunéré, et pour cause la sous-traitance à TSMC, qui a déjà ces usines (on parle de FAB) en constante évolution, a besoin de moins investir, donc un seuil de rentabilité plus bas.
En réponse aux informations de Reuters sur les négociations autour de la PlayStation 6 et l'échec d'Intel à remporter le marché, un porte-parole d'Intel a déclaré : « Nous sommes en profond désaccord avec cette caractérisation, mais nous ne ferons aucun commentaire sur les discussions actuelles ou potentielles avec les clients. Nous avons un pipeline de clients très sain dans nos activités de produits et de fonderie, et nous nous concentrons résolument sur l'innovation pour répondre à leurs besoins. »
L'autre argument est la compatibilité avec les plates-formes précédentes, Sony a toujours laisse le doute sur la rétrocompatibilité entre les générations, même si finalement c'est surtout la PS3 qui a fait le plus d'effort sur le sujet. Le fait de changer d'APU aurait changé l'expérience du matériel. Monopoliser des ressources sur l'ingénierie pour permettre potentiellement une fonctionnalité qui pourrait exister par nature ne peut pas avoir du sens. Passer d'une solution AMD, sur une nouvelle architecture totalement différente n'était pour Sony pas envisageable.
Si Intel avait remporté le contrat de la puce PlayStation 6, cela aurait pu occuper son unité de fonderie pendant plus de cinq ans, ont déclaré deux sources différentes. Selon les projections internes d'Intel, la division consoles de Sony aurait pu rapporter environ 30 milliards de dollars à Intel au cours de la durée du contrat, ont indiqué ces deux sources. La PlayStation 2 s'est vendue à environ 150 millions d'exemplaires depuis son lancement en 2000, et réalisé la même projection fait envie.
L'article de Reuters est un indispensable à lire et il se trouve ici : www.reuters.com
